Critique littéraire à gerber, mais que le métier de critique littéraire peut être bien difficile parfois
La nature ayant horreur du vide, John J. Jean a donc essayé, de nouveau, de le remplir, avec du rien, de l’insignifiant et de l’insipide, ce qui, en soit devrait représenter un réel tour de force si ça avait été au moins bien écrit, ce qui bien sûr n’est définitivement pas le cas, mais qui se révèle en plus bien assommant et générateur de céphalées horribles.
Parce qu’étaler ainsi autant de poncifs, enfoncer autant de portes ouvertes en grand sur autant de vacuité narrative, devrait prêter à rire vu la montagne de fautes de goût et de choix plus que discutables, que je me refuse à discuter d’ailleurs, vu la stérilité de ce torchon de plus de 950 pages ! 950 pages ! Un vrai bottin ! Intitulé, sobrement pour une fois, « Ma vie », le con !
D’histoire, c’est bien simple, même Hollywood se demanderait qu’en faire, non qu’ils n’aient pas l’habitude de pondre des navets de plus de deux heures avec des scénarios qui tiennent sur un timbre-poste, mais là ! C’est juste sidérant de vide intersidéral, tellement il n’y a rien de rien – en dehors d’une saloperie de putain de migraine de merde à attraper, chiotte !
Alors je rempli mon verre d’un fond de mauvais whisky, je clope des cigarettes trop âcres dont la fumée bleue envahi mon trop petit bureau, sans fenêtre bien entendu, bureau qui déborde littéralement d’articles et de chroniques, tous refusés par la rédaction, rédaction qui a osé, sous la menace de me lourder si je ne le rédigeais pas ce foutu papier, me demander donc de pondre un article sur la dernière sensation littéraire, un futur Goncourt selon eux, c’était certain, alors ben non, désolé, c’est juste une bouse de 953 pages, je viens de recompter, dans laquelle je ne veux pas tremper, ni de près, ni de loin.
Aussi, ai-je décidé, en croquant mon dernier cachet d’Alka Seltzer, que d’une, je ne ferai pas dans le putassier – pour une fois, me direz-vous, bande de salopes ! -, que de deux (merde, y a plus d’whisky, ‘tain d’taule de merde !), que de deux, trop, c’est trop ! (hips !) si on peut ainsi être consacré avec une telle coquille pleine de vide, je vais t’en faire pisser, moi, du manuscrit, z’allez voir de quel bois y s’chauffe l’Ursule ! (bon, l’est où la gnôle ?)(GéraAÂrd !)(beuÂrgl’h !).
