La Mort en ce jardin

Luis Buñuel prête le nom de son film à ma série qui interroge ce lieu de monstration animale devenu depuis parc de conservation de la vie sauvage. Cette série ne sera pas un catalogue du vivant, parfaitement répertorié et reconnaissable et déjà tant vu, mais bien le récit sensible, par un acte délibéré et littéraire, de mon rapport complexe à lui. Les couleurs et les lumières automnales, la référence au virage de l’Eastmancolor sont autant de choix esthétiques assumés pour traduire mon émerveillement toujours intact de gamin, mais aussi ma sourde inquiétude face à une extinction de masse sans précédent et à cette bien dérisoire Arche de Noé qui tente d’y faire face au mieux, tout en n’étant encore qu’un parc d’attractions.